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Efficience dans le travail de la gestion de crise à la fois pour la sécurité civile et l’ordre public

       

La mise en place d’un système de traitement automatisé intelligent des informations issues des RSN s’intègre totalement dans la politique AP2022, notamment en proposant une réactivité accrue avant et pendant une crise, et en améliorant les conditions d’exercice du métier en centre opérationnel.

Effectivement, cela permettrait, pour la sécurité civile, d’épauler les agents des centres de traitement de l’alerte (CTA) à tous les niveaux, départemental (les quelques 100 CTA des SDIS) et national au sein du COGIC. Le dispositif technique s’intégrerait dans le processus NexSIS, futur système de gestion des appels et opérationnelle des SDIS.

De même, pour la sécurité intérieure, le dispositif serait utilisé par les agents des centres opérationnels et de renseignement de la gendarmerie (CORG) et des centres d’information et de commandement (CIC) situés dans chaque département de métropole et d’outre-mer (soit 200 centres environ), mais aussi au niveau central par les services de renseignement (SDAO, DRPP, SCRT) et les structures en charge de la gestion de crise (centre de planification et de gestion de crise de la DGGN notamment).

Une tâche, qui nécessiterait une équipe de plusieurs dizaines d’agent spécialisés dans la gestion des crises en centre opérationnel, serait prise en compte par un système qui allégerait le côté fastidieux du suivi manuel. Dans tous les cas, cela ferait une économie de poste pour une efficience maximale.

Cette optimisation serait au profit des agents et de la population. Il faut compter tous les agents des CTA CODIS et du COGIC pour la sécurité civile, auxquels il faut ajouter les agents de la Police et de la Gendarmerie intéressés en cas de gestion de la sécurité publique. Une économie de personnel se réaliserait pour les affecter à d’autres tâches grâce à un gain de temps de traitement.

Les décideurs en service au sein des centres opérationnels auraient à leur disposition rapidement des données de réflexion fondées sur un traitement massif des tweets, presque en temps réel, ciblant précisément les interventions en urgence à réaliser, pour une communication de crise proactive au profit de la population, et au service des forces d’intervention pour le secours ou les forces de sécurité au profit de ceux qui en ont vraiment besoin au bon moment.

Ainsi, c’est un système qui peut sauver des vies en cas de crise de sécurité civile, le temps étant un facteur majeur dans l’efficacité des secours médicaux.

Sur les crises de type ordre public, une meilleure prévision des intentions d’actions permettrait également une adéquation plus fine des moyens engagés sur le terrain à la réalité de la menace, permettant soit d’économiser des agents en évitant une saturation inutile du terrain, soit d’éviter des dégradations et des violences en cas de rapport de force défavorable aux casseurs.


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