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PHD Defense - Quentin Coudray "As far as Eyes can See : A Moderate Liberalism for the Admissible Contents of Perception"

 

Date :Vendredi 26 juillet 2024 à 16 h 00

Lieu : Università di Milano. Les personnes qui souhaitent assister à la soutenance par visioconférence sont invitées à se rapprocher du candidat.

Jury

  • M. Jérôme Dokic (Directeur de thèse), EHESS
  • M. Corrado Sinigaglia (Directeur de thèse), Università degli Studi di Milano
  • Mme Elisabetta Sacchi, Università Vitta-Salute San Raffaele
  • M. Dustin Stokes, University of Utah
  • Mme Frédérique de Vignemont, CNRS
  • M. Alberto Voltolini, Università di Torino

 

Résumé

Une question philosophique cruciale dans la philosophie contemporaine de la perception est de déterminer quelles sont les choses que nous pouvons percevoir, par opposition aux choses auxquelles nous ne pouvons que penser. Dans cette thèse, je défends une vision "libérale" de la perception qui accepte que nous puissions percevoir certains types de contenus dits de haut niveau. Je propose un argument original basé sur la description d’un mécanisme psychologique pertinent qui confère une telle capacité de représentation que j’appelle la schématisation. La schématisation décrit un processus par lequel les systèmes perceptifs (je me concentre sur la vision) structurent de manière représentationnelle leurs entrées sensorielles, en donnant la priorité à certaines de leurs dimensions, et en activant implicitement (ou amorçant) des représentations similaires stockées dans la mémoire perceptive. La schématisation est un processus purement perceptif qui nous permet de représenter des contenus, que j’appelle les aspects, qui ne sont pas réductibles à des contenus dits de bas niveau. Les aspects représentent certaines propriétés de haut niveau des objets. Ils représentent les objets comme ayant une forme physique qui les fait appartenir à un type superficiel, tel que le type superficiel de la forme d’un chat ou d’une chaise. Il est essentiel de noter que les aspects ne peuvent pas représenter des propriétés de types naturel ou fonctionnel comme le fait d’être un chat ou d’être une chaise, car ces propriétés dépendent de caractéristiques non visibles des objets, situées sous leur surface. Je soutiens donc que des considérations empiriques minutieuses sur les capacités représentationnelles de la perception justifient un libéralisme modéré qui n’admet que ces aspects représentant des propriétés de type superficiel comme contenu de niveau supérieur de la perception. Les aspects sont aussi haut que les yeux peuvent voir.


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