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Date : Tuesday, 7 May 2024
Location : Institut Jean Nicod - salle de réunion ENS, 29 rue d’Ulm, Pavillon Jardin, 75005 Paris (public entrance via 24 rue Lhommond)
Program :
12:45-14:15 lunch break
15:30-15:45 coffee break
17:15-18:00 drinks & snacks
Abstracts :
Claudia Bianchi (Université San Raffaele)
"Flirter, etc."
Dans cet exposé, je soutiendrai que le flirt est un exemple d’une catégorie inexplorée d’actes de langage que je qualifie d’actes de langage inachevés (USA), intentionnellement conçus par le locuteur comme incomplets et destinés à être finalisés par l’auditeur. Le locuteur compte sur la contribution de l’auditeur parce qu’il ne veut pas assumer l’entière responsabilité d’un certain contenu ou d’un certain acte illocutoire et désire obtenir le déni. Je me concentre sur trois cas paradigmatiques : les insinuations, les actes de discours indirects romans polis (par opposition aux actes de discours conventionnels) et le flirt. J’esquisse une caractérisation générale des États-Unis et souligne plusieurs dissemblances importantes entre les États-Unis et les implicitations standards et les actes de discours indirects conventionnalisés. En conclusion, je montre comment la notion d’États-Unis pourrait clarifier les débats philosophiques récents.
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Morgan Moyer (Paris Sorbonne) et Cal Howland (Université Rutgers)
"Perspectives, défauts et locatifs"
Des travaux récents en linguistique, en sciences cognitives et en philosophie ont commencé à explorer le rôle que jouent les attitudes et croyances individuelles dans le traitement du langage. Certains de ces éléments lexicaux contextuels invoquent directement une perspective particulière dans la résolution de leur signification. Prenons l’exemple suivant : (1) La chèvre est à gauche. Pour résoudre le sens de (1), une perspective doit être identifiée. Nous ne pouvons pas résoudre le sens de « à gauche » sans comprendre de quelle gauche nous parlons. Selon la perspective choisie, « la gauche » peut être n’importe quelle direction dans la pièce. La perspective invoquée est ce qui cimente le contenu de gauche dans (1). Généralement, la perspective trouvée pour déterminer la résolution des éléments lexicaux comme « gauche » est celle du locuteur. Ce préjugé égocentrique du locuteur trouve ses racines non seulement dans la littérature pragmatique et philosophique, mais aussi dans la littérature psychologique. Plutôt que de supposer que les ISP sont orientés vers le locuteur, nous soutenons qu’ils sont conjointement orientés locuteur-auditeur et présentons des arguments en faveur de cette explication du point de vue de la psycholinguistique et des sciences cognitives. Enfin, nous présentons un plan expérimental pour tester les affirmations de notre hypothèse.
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Isidora Stojanovic (Institut Jean Nicod)
""Pas bien" implique "mauvais" mais "pas mal" n’implique pas "bon" : nouvelles perspectives sur l’asymétrie de la négation"
Si l’on dit que quelque chose n’est « pas bon », on aura tendance à en déduire de manière pragmatique que c’est plutôt mauvais, tandis que si on nous dit, à l’inverse, que quelque chose n’est « pas mauvais », on aura moins tendance à en déduire que c’est plutôt mauvais. bien. Cette « asymétrie de négation » (Colston 1999), également appelée « renforcement négatif » (Horn 1989, Mazzarella & Gotzner 2002, ia) a été confirmée expérimentalement pour une variété d’antonymes et s’explique généralement en termes de politesse. Mon discours a deux objectifs. Tout d’abord, je présenterai une nouvelle explication, inspirée de la sémantique des antonymes de Sassoon (2013). Deuxièmement, je soulignerai et aborderai une asymétrie de valence analogue telle qu’elle apparaît avec les implicatures scalaires
Attendance is free, but please email isidora.stojanovic@cnrs.fr to express your interest in attending.